Rafting en famille en Slovénie : une aventure qui fait splash !

Petite aventure en famille ! Cette fois on tente le rafting, niveau facile. Classes 1 et 2, idéales pour les familles et les enfants. Cette première se déroule dans un cadre superbe : la rivière Soca est en Slovénie une petite merveille à l’eau limpide et turquoise. Une activité en plein air et dans la rivière entre père et fille. A l’abordage !

Rafting en famille : rencontre avec l’agence Soca Splash à Bovec

A Bovec, il n’y a que ça. Des agences pour se mettre à l’eau : rafting, canyoning, kayak, hydrospeed… La région est connue pour sa jolie rivière et ses activités aquatiques. On peut y faire plein d’autres choses aussi, comme du vélo, de la rando, gravir les cols, franchir des ponts suspendus et faire du ski l’hiver. Mais là, on va faire un tour de rafting en famille sur la Soca. Une première pour la fille et pour le père. Notre agence s’appelle Soca Splash. Pour faire Splash sur la Soca, ça ne s’invente pas.

Héloïse a 7 ans, et l’activité Family Rafting, c’est pour les enfants dès 5 ans. On est large ! Pas de problème nous dit-on dans le petit bureau Soca Splash, en plein centre de Bovec. Rendez-vous est donc pris pour le lendemain matin. 8h45 au camp Soca Splash, entre la ville et la rivière.

Et le lendemain matin…

8h44. Nous sommes plus ponctuels que les matins d’école. Le « camp » est une maison-garage, ouverte sur une grande cour-parking. Tout le matériel de l’agence y est entreposé. On se faufile à la queue leu-leu entre les combinaisons néoprènes, les embarcations et les baudriers pour récupérer notre matériel de rafting. Pour chacun d’entre nous : une tenue néoprène, des chaussons, un gilet de sauvetage et un casque au cas où on aurait la mauvaise idée de taper la tête contre un rocher.

Dans la grande troupe des lève-tôt, il y a des français en famille, des allemands, des slovènes et quelques autres nationalités. Une petite trentaine de personnes, répartie dans 5 minibus. Héloïse n’est pas la seule fille, ni même la plus petite. Ce matin, chez les minus, c’est girl power !

On charge le matériel, et la gentille troupe de minibus prend la route le long de la rivière Soca.

Descente en rafting avec enfants : on se met à l’eau !

30 minutes plus tard, nous voilà plus bas dans la vallée, à Srpenica, pour embarquer sur la partie la plus facile de la rivière. Problème : Héloïse trouve sa tenue trop serrée, et notre guide est parti on ne sait où. Ah, le voilà. Non c’est pas trop petit, c’est très bien. Il faut que ça serre. OK, mais ça sert un peu trop peut-être, non ? Non ! Bon ok. On enfile tout l’attirail tant bien que mal et je rajoute une couche de crème solaire, parce que la combi adulte s’arrête aux épaules en mode débardeur. Elle et à combien l’eau déjà ?

Le rafting est prêt à naviguer, nous aussi. Brief express, récupération de nos pagaies, et c’est parti mon kiki ! Héloïse est la seule enfant à bord. Pour garantir l’arrivée à bon port, l’agence a préféré disperser les moins de 1m40 entre les différents rafts. Sans doute pas une mauvaise idée.

« Forward paddle… Forward paddle… Forward paddle » Notre guide est très directif. On fait ce qu’il nous dit, du mieux qu’on peut. « Back paddle », on rame à l’envers. « Get down », on se couche au milieu du bateau. « Stop », on arrête tout. « Forward paddle », Encore ? On avance en rythme. Simple, clair, efficace. Entre deux salves de pagaies, on a le temps de se régaler des paysages, des nappes de brume matinale au-dessus de la rivière, des montagnes superbes et de cette rivière au bleu incroyable. Ah, si seulement j’avais mon appareil photo… Mauvaise pensée, ill aurait pris l’eau.

Le coin est un peu connu. Un film Narnia a été tourné près de la rivière. Comment je le sais ? Et bien d’autres guides Soca Splash semblent plus bavards que le nôtre, et en a parlé à un groupe de français pendant la descente. Nous, notre guide ne nous parle pas beaucoup. Enfin si, il parle. Il parle en slovène avec les autres passagers, eux aussi slovènes. Je ne comprends pas ce qu’ils racontent, mais ça a l’air de les intéresser.

Tiens, le bateau s’est arrêté. On ne bouge plus. Apparemment on s’est coincé sur un gros caillou et malgré tous les efforts du guide pour décoincer le rafting, rien n’y fait.. Après une intense réflexion, le voilà qui saute à l’extérieur de l’embarcation, atterrit sur un rocher, pousse le bateau de toutes ses forces et rebondit dans l’eau avant de remonter à bord, complètement trempé. J’ai rien compris mais l’enfant à bord est hilare, et le rafting a repris son chemin vers l’aval. C’est reparti dans les eaux tumultueuses de la Soca.

La rivière est plus agitée que ce que j’avais imaginé, mais comme Héloïse a l’air de bien rigoler, , je crois qu’on a eu une bonne idée. Elle rigole dès qu’une gerbe d’eau vient doucher la troupe au complet, elle s’amuse des ordres du guide, elle se tort de rire dès qu’on tape un rocher. Il faut vraiment bien viser, je dois dire que j’ai pas trop envie de me retourner.

Aventure famille en rafting : rapides, toboggan et nage en eau vive

Une petite pause s’impose. Tous les raftings se rangent à droite de la rivière. L’un d’eux, retourné sur un rocher plus gros que les autres, se transforme en toboggan. Les plus téméraires grimpent à plusieurs mètres de hauteur, prennent leur élan sur le raft-toboggan et atterrissent dans la rivière. Autant dire que les enfants sont aux anges.

Il faut déjà repartir. Notre guide nous dit que maintenant c’est du sérieux. Il faut bien l’écouter. Et en effet, les rapides se font désormais plus nombreux et plus denses. Ça rebondit dans tous les sens, il faut dire qu’on n’est pas trop en rythme, on se fait un peu trimballer. Aucune cohésion dans l’effort ahah. Je m’en rends bien compte à l’arrière. Ah, j’ai l’impression qu’on fonce vers un rocher, là. Non ?

« GET DOWN »

L’annonce est claire, limpide, urgente. « Get Down ». Père et fille se jettent au sol à l’unisson, tout le reste de l’équipée suit le mouvement. Cette fois, on est une Team, soudée, solidaire, unie. Tous par terre en cadence, au moment où le rafting s’écrase comme une crêpe contre un oubli de l’âge glaciaire. Et à ce petit jeu, le rocher s’en sort mieux que le rafting. Dans l’embarcation c’est le grand chaos. Tous sens dessus-dessous, un mikado de jambes et de pagaies en l’air. Cette fois c’est clair, on rigole bien.

On a passé le plus dur, mais avant d’arriver, comme sur les manèges, il y a l’instant photo. La photographe de l’agence Soca Splash saisit nos derniers coups de pagaie sur la rivière, un chouette souvenir qui ne manquera pas d’impressionner les copains et les copines.

Le guide coince le raft entre deux rochers. Cette fois il l’a fait exprès. Il reste une centaine de mètres avant la zone de débarquement et il nous invite à les faire en nageant. Mon cerveau oublie de me rappeler l’eau à 10 degrés, et je me jette dans la rivière. Instantanément, je me sens Han Solo cryogénisé. Qu’est-ce qu’elle est froide purée ! Et qui a eu l’idée de ces combis ouvertes ? Les enfants, eux, sont comme des poissons dans l’eau. Leur combinaison intègre un gilet qui couvre les bras et les épaules. Ça c’est la vie qu’on mérite !

Voilà, on s’est bien amusés. On rejoint le parking à pied, troupe conquérante, le rafting sur les épaules. Le minibus nous y attend avec nos affaires. On se change presqu’aussi vite que Clark Kent et nous voilà repartis vers le camp Soca Splash, terme de cette aventure père-fille, une descente en rafting en famille sur la rivière Soca, dans la plus belle vallée de Slovénie.